Résumé du chapitre précédent: Première rencontre entre les personnages, sur le Chemin de Traverse et découverte de leur situation.Chapitre 3: Shopping.
Ou: Lèche-botte et lèche vitrine.
La petite troupe se mit gaiement en marche emmenée par Sigrid et Laurent. Tous regardaient autour d’eux avec un air ébahi, surtout Romu, deux mètre en arrière, qui semblait être retombé en enfance, plus précisément à l’âge des «pourquoi, comment…». Melan, Gil et Julie tentaient désespérément de lui expliquer les rudiments de l’univers dans lequel ils se trouvaient.
Lorsqu’ils passèrent devant le magasin de Quidditch, Alex et Laurent ralentirent et s’approchèrent de la vitrine. Sigrid les rappela à l’ordre:
- Oh hé? On a dit qu’on allait à la banque d’abord!
- Laisse tomber, répondit Eléonore. C’est des mecs!
- Oh la langue de vipère, réagit Alex. Une vraie future petite serpentard!
- Dites, interrompit Aurélie, vous voulez vraiment nous faire remarquer?
- De toute façon, répondit Alex, c’est déjà fait! Regarde tes cheveux!
Aurélie lui jeta un regard noir mais s’abstint de répliquer en voyant le sourire d’Eléonore.
Pendant le reste du trajet, la petite troupe dissertait sur les personnages préférés de chacun et sur ceux qu’ils souhaitaient rencontrer. Melan et Julie ne prenaient pas activement part à la conversations, trop occupées à essayer de résumer à Romu les rapports entre les différents personnages évoqués.
- Pour moi, dit Gil, ya pas de doutes. Mes chouchous sont Ginny en tête de liste et aussi Hermione.
- Comme c’est mignon, ironisa Sigrid.
- Les mecs… ajouta Lannie.
- Gnagnagna, ronchonna Gil.
- D’ac avec toi Gil, dit Alex. Mais je met Hermione à la première place.
- Ben j’dois pas être un mec alors, dit Laurent. Moi, mon chouchou c’est Rémus.
- Chacun ses goût, répondit Eléonore.
- J’adore Sirius, dit Sigrid. J’en ferai bien mon quatre heure!
- C’est vrai que jeune, il était mignon, ajouta Lannie
- Au risque de te causer une grande déception, répondit Gil avec un grand sourire, il est derrière un voile!
- C’est exactement ce que j’allais dire, ajouta Alex. Tu m’ôtes les mots de la bouche!
Sigrid se mit à sangloter sur l’épaule de Laurent qui ne savait pas quelle attitude adopter mais qui tenta de la consoler.
- Moi au moins, ajouta Eléonore, je vais le voir mon Chouchou!
- Ahhh? Demanda Alex.
- C’est Séverus!
- Qu’est-ce que je disais, soupira Alex. Une vraie petite Serpentard.
Elle allait répliquer de manière cinglante, mais elle s’en abstint pour ne pas faire scandale chez Gringott’s où ils venaient d’arriver.
Tous se taisaient, impressionnés par les Gobelins, et surtout par la taille du Hall! Ils avançaient lentement en direction des guichets.
- Sortez vos clés, murmura Laurent.
Tous prirent leur clé en main. Gil se tourna vers Eléonore et se retint de rire. Il murmura à son attention:
- Hé, on a dit la clé…
Mais vu le relatif silence des lieux, tous se retournèrent vers l’interpelée qui jeta à Gil un regard noir avant de ranger dans sa poche la petite cuillère de chez le glacier et d’en sortir sa clé.
Ils se dirigèrent vers les guichets où deux gobelins leur demandèrent les numéros des coffres, qui, étrangement se suivaient, puis les emmenèrent dans une pièce où se trouvaient des wagonnets sur des rails.
- Oh non, pas les wagons, dit Melan.
- Ben quoi, répondit Romu. C’est comme des montagnes russes…
- Ya des jours où tu ferais mieux soit de la fermer, soit d’avoir lu HP, répondit Eléonore.
Ils prirent place par trois dans les quatre wagonnets qui les attendaient là, un gobelin dans le premier et un dans le dernier. Les wagons se mirent en mouvement. Dans le premier, Sigrid se cachait les yeux et Laurent tentait de les garder ouverts malgré le courant d’air. Dans le second, Romu regrettait déjà d’avoir sous-estimé le système de transport de Gringott tandis que Julie et Melan s’agrippaient l’une à l’autre. Dans le 3è, Alex, assis à l’arrière essayait de contrôler son estomac, Eléonore, assis à côté de lui, ne trouvait pas ça si terrible et Gil, appuyé sur le rebord avant du wagonnet, semblait profiter à fond de ce tour de manège gratuit.
- Si il ose affronter ce trompe-la-mort, je peux aussi, dit Eléonore à Alex qui n’eut pas le temps de comprendre avant qu’elle se lève, et, prenant une pose de super-héros, le poing tendu en avant brandissant, non pas la petite cuillère mais la clé de son coffre, elle se plaça a l’avant du wagon en poussant un cri de guerre qui ressemblait à «Ayako».
Dans le dernier wagonnet, Lannie et Aurélie étaient très concentrées pour ne pas être malade, mais cette concentration laissa la place à un fou-rire lorsqu’elles remarquèrent ce qui se passait dans les wagons devant le leur. En effet, à part le cri héroïque d’Eléonore, c’était surtout le premier wagon qui retenait leur attention. Car, une fois remis de la première surprise, Laurent voulait faire destresser Sigrid et lui faire profiter elle aussi des émotions de ce manège improvisé. Il l’avait donc prise par la taille en lui demandant:
- Tu me fais confiance?
- Oui, je te fais confiance.
- Alors lève toi et avance.
Sigrid était maintenant à l’avant du wagonnet, les bras écartés, tenue à la taille par Laurent. Lorsqu’il lui fit ouvrir les yeux, elle s’écria:
- Je suis la reine du monde!
Cette scène des plus étrange dans ces sous-terrains provoqua un fou-rire général, qui ne cessa pas malgré l’arrêt brutal des wagons.
C’est avec peine qu’ils finirent par ouvrir chacun leur coffre et à y remplir leurs bourses après s’être remis de la surprise de les trouver extrêmement bien remplis…
La remontée en surface et le retour sur le Chemin de Traverse se firent étonnement sans incident et presque en silence.
Lorsqu’ils eurent retrouvé le soleil, Eléonore demanda soudain:
- Est-ce que quelqu’un connaît la date?
- Non Ayako, répondit Alex
- Ne m’appelle pas comme ça! Répondit Eléonore.
- Hé, ne te vexe pas, dit Romu. Va falloir t’y faire, ça risque de te coller un moment!
- Grrr
- C’est vrai que c’est une bonne question, coupa Sigrid, décidée à ne pas laisser éclater une nouvelle dispute.
- Ma montre indique 28, informa Laurent. Mais peut-on s’y fier?
- Suffit de demander, répondit Romu.
Et avant que quelqu’un n’ait pu le retenir, il accosta une dame rousse qui sortait d’une boutique de robes de deuxième main.
- Bonjour madame, puis-je vous demander quelle est la date d’aujourd’hui s’il vous plait?
- Bien sûr jeune homme, répondit-elle. Nous sommes le 28 août. Excusez-moi de ne pas poursuivre la conversation mais je suis un peu pressée!
- Au revoir. Puis, se tournant vers ses amis qui le regardaient comme des carpes, il ajouta:
- Voila, suffit de demander!
- Bon, dit Ayako, la rentrée est dans 3 jours. On a le choix. On fait les courses maintenant ou un autre jour?
- Ce qui est fait n’étant plus à faire, répondit Alex, autant s’en charger tout de suite.
Les autres approuvèrent.
- Alors, dit Ayako, on se répartit les tâches?
- Bonne idée, dit Lannie. Qui va où?
- Alors, dit Gil, on doit acheter des livres, des chaudrons, des parchemins et des plumes, du nécessaire pour les potions, des télescopes, des boules de cristal, des agendas, des robes, des balais et des baguettes. Pour les trois derniers achats, on est obligé d’y aller tous. Pour le reste, je propose de se répartir par équipes.
- Je vais chercher le nécessaire pour les potions, déclara Ayako.
- Mademoiselle serpentard espère y rencontrer son cher professeur? Ironisa Alex.
- Dites, demanda Aurélie, vous vous voyez porter tout ca? Je propose que l’un de nous aille réserver des chambres au Chaudron Baveur et qu’on se retrouve là-bas non?
Les autres approuvèrent beaucoup cette idée.
- Alors, répartition? Demanda Gil.
- Pour porter dix chaudrons faut être deux, déclara Laurent. On y va Sigrid?
Elle approuva et ils s’éloignèrent.
- J’l’ai déjà dit mais je vais chercher le matériel pour potions, répéta Ayako avant de s’éloigner.
- Met pas deux mois hein, railla Alex.
- Julie et moi pouvons aller chercher les boules de cristal et les télescopes c’est côte à côte, proposa Melan, ce qui fut approuvé par le reste du groupe.
- Je m’occupe des agendas, parchemins et plumes alors, ajouta Lannie.
- Pour les livres, on sera pas trop de trois, déclara Aurélie. Surtout avec Romu qui n’y connaît rien!
- Mais… essaya de répondre ce dernier.
- Ok donc je vais réserver les chambres, déduisit Gil. A toute à l’heure.
Et ils se séparèrent
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Les premiers arrivés au Chaudron Baveur furent Julie et Melan, immédiatement suivies par Sigrid et Laurent qui précédaient de peu l’équipe de la librairie qui ployait sous la charge. Contrairement à ce qui avait été convenu, Gil n’avait réservé qu’une petite chambre miteuse. Il fit pourtant taire les débuts de protestation en promettant une surprise de taille. Tous posèrent alors leurs fardeaux dans la chambre et s’installèrent à une table dans le pub afin de déguster une bièraubeure en attendant Ayako. La discussion allait bon train et Aurélie parlait de sa grand-mère qui préférait son frère et qui n’arrêtait pas de la critiquer, en particulier sur ses choix capillaires.
- Tu la trouves pas étrange, demanda Romu à voix basse à Alex.
- Tellement que je ne serai même pas étonné de la voir prendre pour le goûter un poisson rouge cru sur une biscotte, répondit Alex.
C’est à se moment là qu’eut lieu le fracassant retour d’Ayako, des sacs d’ingrédients répugnants plein les mains.
- Ben t’as mis le temps, s’exclama Alex!
- Suffit les embrouilles, l’interrompit Gil. Il est tard et une surprise vous attend. Ayako, tu peux déposer tes achats dans la chambre 23, on t’attend iciet on fera le reste des achats demain.
Lorsqu’Ayako fut de retour, Gil emmena le petit groupe dans la ruelle côté moldu et les guida vers une avenue plus fréquentable située à deux pas de là. Il les fit entrer dans un hôtel quatre étoiles et se dirigea vers l’accueil. Il pris une clé et les emmena vers les ascenseurs, puis au dernier étage, il ouvrit une porte et les fit entrer dans une grande suite luxueuse.
- Voici nos appartements jusqu’au départ du Poudlard Express, déclara-t-il.
- Mais comment t’as fait, demanda Sigrid?
- L’argent sorcier peut se changer en argent moldu chez Gringott’s!
Tous allaient d’un côté à l’autre en découvrant avec joie les aménagements de la suite et en comparant mentalement avec les chambres du Chaudron Baveur.
- Il y a juste un inconvénient, ajouta Gil. Il n’y a que cinq chambres à deux lits, mais je vous propose de régler ce problème plus tard et de passer sur la terrasse pour commander notre repas et manger en profitant du soleil couchant.
Ils suivirent ce conseil, se régalant de mets succulents en admirant la vue sur Big Ben et la Tamise, ne lésinant pas non plus sur le champagne et autres alcools. Les heures passaient et peu à peu certains allaient se coucher. Alex et Romu furent les premiers à se sentir fatigués, et vu le refus des demoiselles aux invitations quelques peu influencées par le champagne, ils décidèrent de partager une chambre. Julie et Melan prirent bientôt la même décision, rapidement suivies par Aurélie et Lannie. Sur la terrasse, les quatre noctambules discutaient de tout et de rien mais surtout de leur future entrée à Poudlard et de tout ce que cela impliquait. Bientôt pourtant, Sigrid et Laurent déclarèrent qu’ils allaient se coucher. Gil et Ayako répondirent qu’ils allaient les rejoindre et continuèrent leur discutions en énumérant différentes théories foireuses qui auraient pu les faire se retrouver dans le monde magique. Puis, l’alcool n’aidant pas, ils cédèrent aussi petit à petit à la fatigue. Gil se jeta tout habillé sur un lit dans une chambre dont la porte était ouverte pendant qu’Ayako faisait un détour à la salle de bain. Soudain, elle fit irruption dans la chambre, allumant la lumière et surprenant donc un Gil déjà à moitié endormi.
- T’es pas avec Laurent?
- Ah ben non…
- Et ya plus de chambre libre
- Non? Ils dorment ensemble?
- Certainement, mais ce n’est pas mon problème. Il n’y a plus de chambre pour moi!
- Ben ya un lit là non?
- Hors de question! Je préfère dormir dans un des canapés du salon
- Comme tu veux, murmura Gil
Et elle sortit en éteignant la lumière